De la magie de l'Ice Fall à la magie des Poubelles du camp de base
Attention, l'album photo relatif à ce texte est en troisième position, merci les mystères de l'informatique. Mutant, si tu as une solution pour les remettre dans l'ordre....
Nous sommes le 27 avril 2010, hier, le 26 nous
sommes partis pour atteindre le camp 1 à 6 000 m. le tchang de la veille a
bien produit les effets attendus sur mes intestins d’européen, moralité, on est
redescendus au ¾ du parcours faute d’énergie dans le combattant…j’ai commencé
une sieste à 11 heure du matin le 26 que j’ai terminé le 27 à 8 H 30. Rajoutons
à cela une espèce de Rhume bronchitique à la con et voilà l’énergie dissipée à
guérir plutôt qu’à grimper.
Mais, bon, nous avons le temps et aujourd’hui, ce 27
avril veille d’un jour fatidique….les sherpas briefés par Pemba sont partis aux
alentours du camp de base pour une grosse opération de cleaning. C’est
monstueux. A l’heure où je frappe ce texte, il ont ramené envrion 150 KG de
détritus divers dont 4 nouvelles bouteilles d’oxygène. Ils abbattent un travail
formidable et me redonne la patate qui me manquait ce matin au réveil.
Je vous laisse prendre la mesure de la différence de
beauté entre les paysage que nous avons travsersés dans l’Ice Fall et les
merveilleuses poubelles que nos sherpas ont constitué.
Au risque de la redite, Pemba a fait fabriquer 40
sacs d’une contenance de 35Kg chacun. Un tri sélectif sera pratiqué et tous les
déchets brûlables seront envoyés à Namche Bazar dans un four spécial, le fer,
le verres et autres déchets non brûlables seront envoyés à Kathmandou. 40 X 35,
je n’ai pas de calculette sous la main, je l’ai laissé à Louverné pour faire
des devis…je vous laisse donc le soin de faire ce calcul. Pemba est décidé à
faire de cette expédition de nettoyage une véritable première. De mon coté, je
suis hyper content de cette organisation et les objectifs que nous nous étions
fixés sont largement tenables.
Nous sommes donc en plein cœur de la problématique
éthique des expéditions Himalayennes. Je crois avoir trouvé une piste
complémentaire à ce laisser aller des expéditions, je crois qu’une fois de
plus, c’est un problème d’argent. Car il faut payer les sherpas pour faire le
job, or si vous dimensionnez votre expédtion un peu court en terme de moyens humains et matériels, c’est sur vous etes
obligés de vous délester en cours de route. Porter ici est un métier et une
tradition, les vallées sont tellement reculées qu’il n’y a d’autres moyens
d’acheminer nourriture, moyens de construction qu’à dos d’hommes, de femmes ou
de yaks. Il est donc nécessaire pour les expéditions de bien dimensionner ses
besoins en terme de portage et de ne pas sous estimer le coût que cela peut
avoir au risque de voir les tarifs augmenter, mais qu’importe si c’est pour la
préservation de l’environement.